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Super Biton de Segou : Vol 1.Sortie le 12 Novembre 2021 - Deviation records / l'autre distribution.


• AFRO.JAZZ.FOLK COLLECTION. Vol.1

Pour la publication en format gatefold de ce premier volume du Super Biton de Ségou, baptisé Afro.Jazz.Folk Collection, Deviation records a tenu à créer un écrin à la hauteur de la musique créative, novatrice et unique du Super Biton. C’est pourquoi la pochette de ce double vinyle s’inspire à la fois de l’esprit des seventies funky et de la tradition vestimentaire ségovienne en rendant hommage au tissu emblématique de Ségou, le Bogolan. On retrouve ainsi les motifs du Bogolan de Ségou à travers un magnifique vernis sélectif présent sur toute la première et la quatrième de couverture.

Après la découverte de la musique mandingue de the lost Maestros , Déviation records continue d’explorer l’héritage de la musique de la ville de SEGOU avec l’orchestre exceptionnel de SUPER BITON de SEGOU et la publication de ce premier chapitre qui en appelera un second .

Ce premier volume, intitulé Afro.Jazz.Folk Collection, rassemble au total 8 titres emblématiques du Super Biton enregistrés au fil des ans entre 1970 et 1980 et publiés sur ses albums en vinyle ou cassette. Remasterisés par Raphaël Jonin, ils représentent la marque de fabrique du Super Biton, à savoir un savant mélange bien dosé de modernité électrique et de valorisation du patrimoine culturel Bambara tout en étant ouvert aux autres influences, comme la musique cubaine par exemple.

• INITIATIVE DE MIERUBA ( art center & label – Segou)

Pour leur seconde collaboration, Mieruba et Déviation Records proposent de préserver au cœur d’un premier volume l’immense témoignage musical de l’un des plus grands orchestres du Mail, le Super Biton de Ségou. Si Mieruba est un label, c’est également un lieu de rencontre entre l’ancienne génération et la nouvelle génération de musiciens de la ville de Ségou par l’intermédiaire de masterclasses et de résidences d’artistes. Mama Sissoko and Modibo “Bebel” Diarra, les deux gardiens du Super Biton toujours parmi nous, y donnent toujours des cours de musique et transmettent leur savoir-faire à la nouvelle génération ségovienne.

L’HISTOIRE : Avec le Super Biton de Ségou, on remonte littéralement le temps on l’on croise au fil des années soixante et soixante dix : Louis Armstrong en 1960 et Duke Ellington en 1967 durant leurs tournées africaines qui ont marqué et donné des vocations à d’innombrables musiciens, les débuts de la musique amplifiée, Radio-Brazzaville et la musique congolaise influencées par les percussions cubaines ou encore les biennales artistiques et culturelles nationales qui récompensaient les meilleurs orchestres du Mali. Tous ces éléments cruciaux ont permis au Mali de se doter d’orchestres musicaux existant sous l’égide de l’Etat qui ont rayonné dans l’Afrique entière : le Rail Band de Bamako, les Ambassadeurs du Motel, le Goffé Star de Kayes; le Kéné Star de Sikasso, le Kanaga de Mopti, l’Ensemble Instrumental du Mali, le Mystère Jazz de Tombouctou et bien sûr le Super Biton de Ségou.

Né au début des années soixante au gré de différentes fusions d’orchestres comme L’Al- liance Jazz de Ségou, l’Orchestre Régional de Ségou ou encore l’Echo du Royaume Bambara de Ségou (ERBAS), Le Super Biton de Ségou a traversé les décennies jusqu’à nos jours sous ce nom depuis 1973, année durant laquelle un jeune étudiant, futur premier Ministre de la Transition en 1992, Zoumana Sacko, rebaptisa la formation en hommage au mythique roi du Royaume Bambara de Ségou, Mamari Biton Coulibaly, qui régna de 1712 à 1755.

Au cœur de cette formation, on retrouve le regretté Amadou Bah, surnommé “Armstrong” suite à sa rencontre marquante avec le trom- pettiste américain lors de sa seconde tournée africaine en 1960. C’est le chef d’orchestre de la formation ségovienne respecté par tous et qui a su fédérer autour de lui à partir des années soixante une fine équipe de musiciens, 19 au total, tous plus talentueux les uns que les autres avec chacun sa spécialité. Le savoir-faire du Super Biton lui a valu au fil des ans de s’imposer comme l’un des meilleurs orchestres du Mali, gagnant au passage les Biennales nationales en 1970, 1972, 1974 et surtout 1976. Lors de cette dernière Biennale, le 18 mars très exactement, le Super Biton est même sacré Orchestre National, déclaré hors-compétition et nationalisé par un décret du journal officiel.

Cette reconnaissance nationale anticipe une reconnaissance dans toute l’Afrique puis à l’international. D’abord le Festival Festac à Lagos en 1977, sa formule unique, le Bambara jazz, qui mêle instruments amplifiés et cuivres, percussions cubaines et mise en avant du chant, tape dans l’œil du public européen. La formation s’envole alors pour la France dans le cadre du Festival Jazz & Musiques métisses d’Angoulême en 1983. Et deux ans plus tard, c’est le Palais des Glaces de Paris qui accueille le Super Biton, prélude à une tournée en France, aux Pays-Bas puis en Allemagne en 1986.

À partir de 1988, c’est la traversée du désert qui s’achèvera au début des années 2000 avec la reformation du Super Biton désormais emmené par Mama Sissoko.

Ce premier volume, intitulé Afro.Jazz.Folk Collection, rassemble au total 8 titres emblématiques du Super Biton enregistrés au fil des ans entre 1970 et 1980 - À l’instar du titre qui ouvre la compilation, Ndos- soke, à la rythmique Bambara si envoûtante et surtout dansante, la musique du Super Biton de Ségou est un merveilleux réceptacle pour le chant directement inspiré de la tradition orale mandingue louant les exploits des chasseurs de l’époque de l’Empire de Ségou. On retrouve cette tradition dans le titre Kamalen Wari, 17 minutes qui narre, sur un rythme plus apaisé, l’épopée Bozo, une des premières ethnies de la ville de Ségou. La qualité des textes rendant hommage à la grandeur du Royaume de Ségou et à la culture Bambara y est sûrement pour quelque chose car le parolier du Super Biton de Ségou, Karamako Niang, malheureusement décédé en 2010, est l’un des paroliers et auteurs-compositeurs les plus célèbres du Mali.

Difficilement trouvables aujourd’hui et sélec- tionnés par les 3 membres restants du groupe, Modibo Diarra , Mama Sissoko et Aboubacar Kissa (tout récemment disparu), ces 8 titres répartis sur 2 lps sont un vibrant témoignage de l’effervescence musicale qui régnait à Ségou et au Mali dans ces années de créativité culturelle débordante et un hommage à tous ses talentueux musiciens qui ont traversé la route du Super Biton :

Amadou Bah : chef d’orchestre et trompettiste Mamadou Sissoko dit Mama : guitare solo Mamadou Doumbia dit Percey : chant et percussion Gagny Diwara : trompette

Mamadou Diarra dit Bilk : saxophone alto et soprano Dramane Diarra : batterie Modibo Diarra dit Bebel : synthétiseur Mamadou Coulibaly dit Coulou : Zoumana Diarra : basse Aboubacar Kissa dit Cubain : chant Mamadou Guindo : guitare medium Toussain Siane : chant, percussion Moussa Ouattara : tumbas Karamoko Niang : parolier et chant Salim Haidara Yacouba Soubeiga dit Jimmy Papa Gaoussou Diarra Ibrahim Diombana Sadio Traore

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